Tout prévoir, tout organiser, tout comprendre… Cette quête peut sembler rassurante, mais elle devient parfois un véritable piège. À Paris, où le rythme est soutenu, où la performance et l’optimisation du temps (métro-boulot, rendez-vous, délais) s’imposent facilement, beaucoup cherchent à cadrer leur quotidien pour éviter l’imprévu. Pourtant, cette volonté de tout maîtriser peut engendrer de l’angoisse et une grande fatigue émotionnelle.
Pourquoi ce paradoxe ? Pourquoi cette obsession du contrôle peut-elle finir par enfermer ?
Les racines du besoin de contrôle
Ce besoin n’est jamais anodin. Il s’enracine souvent dans des expériences marquées par l’instabilité ou la perte :
- Peurs inconscientes de l’imprévisible : licenciement soudain, séparation, changement de logement non choisi.
- Environnement familial exigeant : avoir grandi avec l’injonction de “ne pas se tromper” laisse des traces.
- Cadre de vie parisien : compétition scolaire et professionnelle, pression du résultat, sentiment de “ne jamais en faire assez” renforcent parfois le besoin de contrôler pour tenir.
La psychanalyse : interroger plutôt que supprimer
La psychanalyse lacanienne ne vise pas à éradiquer le contrôle, mais à en questionner la fonction. Qu’est-ce que ce contrôle protège ? De quoi détourne-t-il l’attention ? Derrière, se loge souvent une peur plus profonde : perdre pied, être vulnérable, “décevoir”.
En séance, des questions comme :
- « À quoi vous sert ce contrôle dans votre vie ? »
- « Que craignez-vous de perdre si vous lâchez prise ? »
permettent de mettre au jour les mécanismes et d’alléger la pression interne.
Exemple clinique
Julien, cadre dans la finance à Paris (La Défense), consulte après des crises d’angoisse. Perfectionniste, il contrôlait tout : agenda millimétré, attentes strictes envers lui-même, refus de l’imprévu.
Au fil des séances, il découvre que ce besoin répond à une enfance marquée par des déménagements successifs et une instabilité familiale. En reconnaissant cette origine, il s’autorise progressivement une part d’incertitude : journées moins saturées, place laissée aux aléas du réel, moins d’autocritique. L’angoisse se desserre.
Lâcher prise : un chemin vers plus de liberté
Vouloir tout contrôler donne l’illusion de sécurité, mais cela tourne vite à la prison intérieure. La psychanalyse offre un espace où mettre des mots sur ce qui se rejoue, et retrouver une sécurité qui ne dépend pas d’un environnement “sans faille”, mais d’une confiance plus solide en ses propres ressources.
Lâcher prise ne signifie pas renoncer à ses ambitions ni à ses responsabilités : c’est faire la paix avec l’incertitude. Dans une ville comme Paris, cette démarche permet souvent de vivre avec davantage de souplesse et d’authenticité.
Si vous vous reconnaissez dans cette quête incessante de maîtrise, sachez qu’un autre rapport au réel est possible. En tant que psychanalyste lacanien à Paris (11e), je vous accueille pour travailler ce besoin de contrôle et ouvrir un espace de liberté intérieure.
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